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La leçon Le crédit

Dans cette leçon, nous allons prendre connaissance du concept de crédit et de certains jugements qui y sont attachés dans la Législtion Islamique.

  • Prendre connaissance du concept de crédit, du jugement qui y est attaché et des conditions de sa validité.
  • Prendre connaissance des cas de figure du débiteur lors du remboursement

Allah - exalté soit-Il - a réparti les subsistances entre les gens par Son équité et Sa sagesse, faisant de certains des gens riches et d'autres des gens pauvres, de certains des gens aisés et d'autres des gens nécessiteux. De ce fait, les gens ont pris l'habitude d'emprunter de l'argent à des tiers de manière à faciliter la satisfaction de leurs besoins. Or comme la Législation d'Allah est complète et exhaustive, elle apporta certains jugements relatifs aux crédits.

La définition du crédit

Il consiste à remettre une somme d'argent en guise de faveur à un tiers pour qu'il en tire profit puis restitue une somme égale.

Le jugement relatif au crédit

Le crédit est recommandé pour le créditeur et permis pour le débiteur. Solliciter un crédit ne fait pas partie de la sollicitation détestable, car le débiteur prend la somme d'argent afin d'en tirer profit et satisfaire son besoin puis restitue la même somme d'argent.

Dans le cas où le crédit apporte un profit au créditeur, alors c'est de l'usure illicite, comme lorsqu'il prête de l'argent que le débiteur restitue avec un surplus. Il en est de même lorsqu'un autre contrat est conclu avec le crédit, comme une vente ou autre. Cela est illicite car il n'est pas permis de mêler un crédit et une vente.

La sagesse expliquant la prescription du crédit

L'Islam a permis le crédit car il facilite les affaires des gens, donne une issue à leurs problèmes et allège la charge des nécessiteux. C'est donc une manière pour le créditeur de se rapprocher d'Allah - exalté soit-Il - et plus le besoin du débiteur est grand plus la récompense du créditeur est grande.

"Il est recommandé d'enregistrer un crédit - qu'il soit de faible ou de grande importance - en l'écrivant et le faisant attester par des témoins. On doit ainsi consigner son montant, sa nature et le délai afin que le crédit soit protégé et que le créditeur soit assuré que son droit ne sera pas perdu soit par la mort du débiteur ou bien en raison de son oubli, de sa négation ou autre. Allah dit dans le verset de la dette: {Ô les croyants! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit; et qu’un scribe l’écrive, entre vous, en toute justice; un scribe n’a pas à refuser d’écrire selon ce qu’Allah lui a enseigné; qu’il écrive donc, et que dicte le débiteur: qu’il craigne Allah son Seigneur, et se garde d’en rien diminuer.} [Sourate Al-Baqara: 282]. Allah dit dans le même verset: {Ne vous lassez pas d’écrire la dette, ainsi que son terme, qu’elle soit petite ou grande: c’est plus équitable auprès d’Allah, et plus droit pour le témoignage, et plus susceptible d’écarter les doutes.} [Sourate Al-Baqara: 282]."

Les conditions de validité du crédit

١
Le crédit doit être conclu en prononçant la formule de l'offre et de l'acceptation ou une formule qui joue le même rôle.
٢
Le contractant - qu'il s'agisse du créditeur ou du débiteur - doit être pubère, sain d'esprit, raisonnable, libre de ses agissements et apte à céder et à percevoir.
٣
L'argent, objet du crédit, doit provenir d'une source permise par la religion.
٤
Le montant de l'argent objet du crédit doit être défini.

"Celui qui contracte un crédit auprès de quelqu'un doit être déterminé à le rembourser. En effet, il est illicite pour l'être humain de prendre l'argent des autres sans avoir l'intention de le restituer, et lorsque le terme échoit il doit rembourser. On rapporte d'Abou Hourayra - Allah l'a agréé - que le Prophète - qu'Allah le couvre d'éloges et le protège - a dit: ""Celui qui prend l'argent des gens en ayant l'intention de le rembourser, Allah l'aidera à le rembourser. Celui qui le prend en ayant l'intention de le détruire, Allah le détruira."" (Al-Boukhârî 2387)."

Les cas de figure du débiteur lors du remboursement

١
Le cas de figure où il ne dispose de rien [pour rembourser lorsque le terme échoit]. On doit accorder à ce débiteur un délai supplémentaire en raison de son insolvabilité. Allah dit en effet: {A celui qui est dans la gêne, accordez un sursis jusqu’à ce qu’il soit dans l’aisance. Mais il est mieux pour vous de faire remise de la dette par charité! Si vous saviez!} [Sourate Al-Baqara: 280].
٢
Le cas de figure où sa richesse est supérieure à sa dette. Ce débiteur doit rembourser sa dette, car il est illicite pour le débiteur riche de reporter le remboursement de sa dette au-delà du terme. On rapporte en effet d'Abou Hourayra - qu'Allah l'a agréé - que le Messager d'Allah - qu'Allah le couvre d'éloges et le protège - a dit: "L'atermoiement du [débiteur] riche est une injustice." (Al-Boukhârî 2288 et Mouslim 1564).
٣
Le cas de figure où sa richesse est égale à sa dette. Ce débiteur doit rembourser sa dette.
٤
Le cas de figure où sa richesse est inférieure à sa richesse. Ce débiteur est insolvable et doit être mis sous tutelle si les créditeurs ou une partie d'entre eux le réclament. Ensuite sa richesse est partagée entre eux proportionnellement à la dette de chacun.

Le jugement relatif au fait de déposer de l'argent dans les banques

١
Déposer de l'argent dans des banques islamiques dont les activités sont conformes aux jugements de la Législation Islamique est permis.
٢
Pour ce qui est de déposer de l'argent dans des banques usurières, on doit alors considérer deux cas. Le premier est le dépôt d'argent en échange d'un intérêt et ceci est de l'usure illicite, donc le dépôt n'est pas permis. Le second est le dépôt sur un compte courant sans intérêt et ceci n'est pas permis non plus, car le dépôt aide la banque à utiliser l'argent dans ses transactions usurières. Il est fait exception de la situation de stricte nécessité, comme lorsque le déposant craint que son argent soit perdu ou volé et qu'il ne trouve pas d'alternative licite pour préserver son argent. Dans ce cas, il est permis de déposer l'argent pour cause de nécessité.

Il n'est pas permis d'exiger une pénalité au débiteur en cas de retard de remboursement, car ceci est de l'usure. De même, il n'est pas permis de contracter un crédit lorsque cela est exigé, même lorsque le débiteur est certain de pouvoir rembourser à temps et de ne pas payer la pénalité, car on conclut un contrat où on s'engage à recourir à l'usure.

Être bienfaisant lorsqu'on rembourse son crédit

La bienfaisance lorsqu'on rembourse son crédit, comme lorsqu'on rembourse une somme meilleure ou plus grande, est recommandée lorsque cela n'est pas exigé, car cela fait partie de la bonne manière de rembourser son crédit et des nobles vertus. En revanche, si cela est exigé alors c'est de l'usure illicite.

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