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La leçon Le crédit
Allah - exalté soit-Il - a réparti les subsistances entre les gens par Son équité et Sa sagesse, faisant de certains des gens riches et d'autres des gens pauvres, de certains des gens aisés et d'autres des gens nécessiteux. De ce fait, les gens ont pris l'habitude d'emprunter de l'argent à des tiers de manière à faciliter la satisfaction de leurs besoins. Or comme la Législation d'Allah est complète et exhaustive, elle apporta certains jugements relatifs aux crédits.
La définition du crédit
Il consiste à remettre une somme d'argent en guise de faveur à un tiers pour qu'il en tire profit puis restitue une somme égale.
Le jugement relatif au crédit
Le crédit est recommandé pour le créditeur et permis pour le débiteur. Solliciter un crédit ne fait pas partie de la sollicitation détestable, car le débiteur prend la somme d'argent afin d'en tirer profit et satisfaire son besoin puis restitue la même somme d'argent.
Dans le cas où le crédit apporte un profit au créditeur, alors c'est de l'usure illicite, comme lorsqu'il prête de l'argent que le débiteur restitue avec un surplus. Il en est de même lorsqu'un autre contrat est conclu avec le crédit, comme une vente ou autre. Cela est illicite car il n'est pas permis de mêler un crédit et une vente.
L'Islam a permis le crédit car il facilite les affaires des gens, donne une issue à leurs problèmes et allège la charge des nécessiteux. C'est donc une manière pour le créditeur de se rapprocher d'Allah - exalté soit-Il - et plus le besoin du débiteur est grand plus la récompense du créditeur est grande.
"Il est recommandé d'enregistrer un crédit - qu'il soit de faible ou de grande importance - en l'écrivant et le faisant attester par des témoins. On doit ainsi consigner son montant, sa nature et le délai afin que le crédit soit protégé et que le créditeur soit assuré que son droit ne sera pas perdu soit par la mort du débiteur ou bien en raison de son oubli, de sa négation ou autre. Allah dit dans le verset de la dette: {Ô les croyants! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit; et qu’un scribe l’écrive, entre vous, en toute justice; un scribe n’a pas à refuser d’écrire selon ce qu’Allah lui a enseigné; qu’il écrive donc, et que dicte le débiteur: qu’il craigne Allah son Seigneur, et se garde d’en rien diminuer.} [Sourate Al-Baqara: 282]. Allah dit dans le même verset: {Ne vous lassez pas d’écrire la dette, ainsi que son terme, qu’elle soit petite ou grande: c’est plus équitable auprès d’Allah, et plus droit pour le témoignage, et plus susceptible d’écarter les doutes.} [Sourate Al-Baqara: 282]."
Les conditions de validité du crédit
"Celui qui contracte un crédit auprès de quelqu'un doit être déterminé à le rembourser. En effet, il est illicite pour l'être humain de prendre l'argent des autres sans avoir l'intention de le restituer, et lorsque le terme échoit il doit rembourser. On rapporte d'Abou Hourayra - Allah l'a agréé - que le Prophète - qu'Allah le couvre d'éloges et le protège - a dit: ""Celui qui prend l'argent des gens en ayant l'intention de le rembourser, Allah l'aidera à le rembourser. Celui qui le prend en ayant l'intention de le détruire, Allah le détruira."" (Al-Boukhârî 2387)."
Les cas de figure du débiteur lors du remboursement
Le jugement relatif au fait de déposer de l'argent dans les banques
Il n'est pas permis d'exiger une pénalité au débiteur en cas de retard de remboursement, car ceci est de l'usure. De même, il n'est pas permis de contracter un crédit lorsque cela est exigé, même lorsque le débiteur est certain de pouvoir rembourser à temps et de ne pas payer la pénalité, car on conclut un contrat où on s'engage à recourir à l'usure.
Être bienfaisant lorsqu'on rembourse son crédit
La bienfaisance lorsqu'on rembourse son crédit, comme lorsqu'on rembourse une somme meilleure ou plus grande, est recommandée lorsque cela n'est pas exigé, car cela fait partie de la bonne manière de rembourser son crédit et des nobles vertus. En revanche, si cela est exigé alors c'est de l'usure illicite.